Marcel Fafchamps et Bart Minten ont étudié les marchés des céréales à Madagascar en 1997, où les institutions juridiques chargées de faire respecter les droits de propriété et les contrats étaient fragiles. Malgré cela, ils ont constaté que le vol et les violations de contrat étaient rares. Les marchands de céréales évitaient les vols en maintenant leurs stocks très bas et, si nécessaire, en dormant dans les entrepôts à céréales. Ils s’abstenaient d’employer de nouveaux travailleurs par peur de vol impliquant les employés. Lorsqu’ils transportaient leurs biens, ils payaient pour être protégés et voyageaient en convoi. La plupart des transactions se faisaient simplement sous la forme de libre-service de gros. La confiance était établie par la répétition des interactions avec les mêmes marchands.
1. Ces observations suggèrent-elles que des institutions juridiques solides ne sont pas nécessaires au bon fonctionnement des marchés ?
2. Pensez à des transactions de marché auxquelles vous avez pris part. Ces marchés pourraient-ils fonctionner en l’absence d’un cadre juridique, et, le cas échéant, dans quelle mesure seraient-ils différents ?
3. Avez-vous des exemples de transactions de marché qui seraient facilitées par des interactions répétées ?
4. Pourquoi ces interactions répétées peuvent-elles être importantes, même lorsqu’un cadre légal existe ?
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